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    RÉSUMÉ    

    MOT DE L'AUTEUR   

Deux représentants tiennent conférence pour présenter un complexe immobilier dernier cri. Avec une justesse inquiétante et un humour décapant, Guillaume Corbeil dresse le portrait de notre société, entre ses possibles et ses dangers, ses tendresses et ses hypocrisies : « Ce soir, nous vous présentons la Cité Diorama. Diorama, c’est plus qu’un simple quartier résidentiel. C’est une ville dans la ville. Un cadre de vie moderne et personnalisé prêt à accueillir les plus beaux moments de votre existence. Diorama, c’est un restaurant pour votre premier rendez-vous, un parc ensoleillé pour vos week-ends en famille, un appartement tendance pour vos soirées entre amis. Diorama, c’est votre histoire. Nous l’avons rêvée pour vous. Vous verrez. Vous allez adorer vivre ici. »

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« Nous serions exposés à 3 000 publicités par jour. Chacune nous promet un monde où tout serait plus beau, plus facile, plus simple. Il nous suffirait d’acheter ceci ou cela et nous deviendrions cet homme et cette femme qui sourient, enlacés devant une fenêtre où le soleil ne cesse de briller. Mais chaque fois que nous nous approprions un fragment de ce monde fantasmé, nous retournons face au miroir et nous soupirons, déçus de ne pas être parvenus à échapper à nous-mêmes.

Aujourd’hui, le moindre de mes rêves porte sans doute l’empreinte de ces images. Même mon désir d’avoir une maison, sans doute l’un des plus primaires qui soient, s’exprime à travers les lieux communs et les évidences du monde modèle qu’on me donne à rêver. Comme le dit Sarah Schulman dans The Gentrification of the Mind, cette colonisation par l’image « cache la réalité et la remplace par quelque chose de faux, consensuel et bon-enfant. »

C’est cette idée, plus que l’embourgeoisement, qui est au cœur de cette pièce : nous rasons un monde pour le remplacer par sa propre imitation, fade et inoffensive. De façon plus intime, c’est nous nier nous-mêmes pour nous glisser dans les contours glacés d’une image, que nous aimerions porter comme un habit parfaitement ajusté, sinon comme une deuxième peau, lisse et sans bavure. »                                                                                            Guillaume Corbeil

Nils Ohlund

Mise en scène Guy-Pierre Couleau Texte Guillaume Corbeil Avec Moana Ferré, Nils Ohlund Costumes Camille Pénager Lumières Laurent Schneegans Musique et son Frank Albisser Assistante à la mise en scène Carolina Pecheny Administration, production et diffusion Rose Boursier-Mougenot

Production Des Lumières et Des Ombres Coproduction Comédie de l’Est – Centre dramatique national de Colmar, Théâtre de Gascogne – Mont-de-Marsan Accueil en résidence Lilas en Scène et Théâtre de Cornouaille, scène nationale de Quimper. Texte publié aux éditions Atelier 10

Des Lumières et Des Ombres est conventionnée par le Ministère de la Culture.

Avec le soutien de la Drac de Bretagne dans le cadre du Plan de relance 2022 

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